- B.B.C.
- B.B.C.B.B.C. (British Broadcasting Corporation)Les premières émissions expérimentales de la radio britannique datent de 1920, mais la création de la B.B.C. n’intervient qu’en décembre 1927. La Charte royale qui la fonde lui octroie le monopole de la radiodiffusion au Royaume-Uni. Elle fixe les objectifs de l’entreprise, la manière dont elle doit exercer ses fonctions, son organisation, son fonctionnement, mais c’est le ministère de l’Intérieur (depuis la privatisation des télécommunications) qui accorde les licences pour l’installation et l’exploitation des émetteurs. La B.B.C. est administrée par un conseil de douze gouverneurs nommés par la reine en son Conseil sur proposition du gouvernement. Ceux-ci sont choisis en concertation avec les acteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle, car ils sont chargés de représenter et de garantir l’intérêt public. Ils nomment le directeur général à qui incombe la gestion des stations de radio et de télévision et qui est assisté, pour la programmation, par des comités consultatifs qui donnent des avis sur les contenus des productions en fonction des attentes du public. Les personnels ne bénéficient d’aucun statut particulier. Le financement est assuré par la redevance collectée par l’administration des postes et télécommunications. La société soumet ses comptes et son rapport annuel à l’approbation du Parlement.Dans les années 1950, le monopole de la B.B.C. commence à être contesté, et en 1954 le Television Act autorise la création d’une deuxième chaîne, privée, de télévision: la B.B.C. entre dans l’ère de la concurrence. Des sociétés régionales privées, regroupées dans le réseau I.T.V. (Independant Television), achètent à une structure indépendante, I.B.A. (Independant Broadcasting Authority), le droit d’émettre des programmes sur une région donnée et tirent leurs ressources de la publicité.La B.B.C. jouit d’un grand prestige tant national qu’international dû pour une large part à son indépendance — programmation et information — et à la façon dont elle a su assumer sa mission de service public, sans sacrifier la qualité malgré la concurrence privée. Élément de la démocratie britannique, elle est longtemps restée à l’abri de toute pression, tant du gouvernement que du Parlement. Par ailleurs, la qualité de ses productions (qu’elle exporte par l’intermédiaire d’une filiale créée en 1979) et de ses informations restent des références pour les professionnels de l’audiovisuel des autres pays européens.Depuis 1980 et l’apparition de nouveaux supports audiovisuels (câble, vidéo domestique, satellite, etc.) le marché de l’audiovisuel britannique fait l’objet de réflexions qui visent à rompre l’équilibre entre privé et public au profit d’une diversification et d’une privatisation des services. Divers opérateurs intervenant sur le marché britannique des médias ont en effet lancé des chaînes par satellite (R. Murdoch, R. Maxwell) et interviennent massivement sur le marché européen.B.B.C.Sigle de British Broadcasting Corporation. Service officiel de radiodiffusion et télévision britannique.
Encyclopédie Universelle. 2012.